Avec la montée des prix du carburant et la nécessité de réduire les émissions polluantes, de nombreux conducteurs en Afrique s’interrogent : les véhicules électriques (VE) permettent-ils vraiment d’économiser de l’argent au quotidien ?
En Mauritanie, où les distances sont longues et l’infrastructure encore limitée, cette question est particulièrement pertinente. Cet article, rédigé pour les lecteurs d’automauritanie.com, analyse les coûts réels liés aux VE par rapport aux véhicules thermiques classiques, afin de déterminer s’ils représentent une solution économique pour les automobilistes du continent.
Comprendre les coûts d’utilisation d’un véhicule électrique
Un véhicule électrique se distingue par :
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Des frais de recharge souvent inférieurs au prix du carburant.
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Un entretien réduit : pas de vidange d’huile, moins de pièces mobiles, pas d’échappement.
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Des batteries coûteuses : leur remplacement représente la dépense la plus importante.
Ainsi, si les VE promettent des économies, il faut analyser les conditions spécifiques de l’Afrique pour confirmer cet avantage.
Le coût du carburant vs. le coût de l’électricité en Afrique
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Dans plusieurs pays africains, le carburant peut représenter 40 % du budget de conduite.
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L’électricité, lorsqu’elle est accessible, reste globalement moins chère.
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Toutefois, les coupures de courant fréquentes dans certains pays compliquent la recharge domestique.
👉 Exemple : En Mauritanie, où le prix du litre d’essence oscille autour de 650 à 700 MRO, recharger un VE à domicile peut revenir 2 à 3 fois moins cher sur le long terme.
Entretien : un avantage pour les voitures électriques
Un moteur thermique nécessite régulièrement :
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Vidanges et filtres,
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Bougies d’allumage,
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Courroies et systèmes d’échappement.
Un VE, lui, repose sur un moteur électrique simple avec beaucoup moins de pièces d’usure. Les principaux frais concernent :
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Les freins (moins sollicités grâce au freinage régénératif),
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La batterie, qui peut durer 8 à 12 ans selon l’usage.
La question de l’autonomie et des distances en Afrique
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Distances longues : Un trajet Nouakchott–Atar (450 km) met en évidence la nécessité d’une autonomie suffisante.
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Manque de bornes de recharge : La plupart des pays africains, dont la Mauritanie, ne disposent pas encore d’un réseau dense.
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Solutions alternatives : Recharge à domicile via panneaux solaires, qui peut réduire encore les coûts.
Les coûts cachés à prendre en compte
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Prix d’achat élevé : Les VE restent plus chers que les véhicules thermiques d’occasion très répandus en Afrique.
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Taxes et droits d’importation : Certains pays imposent encore des frais élevés, même si des exonérations commencent à apparaître.
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Durée de vie de la batterie : Son remplacement peut coûter jusqu’à 40 % du prix du véhicule.
Impact environnemental et économies indirectes
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Réduction des émissions de CO₂, surtout dans les villes comme Nouakchott où la pollution de l’air est préoccupante.
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Moins de nuisances sonores.
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Possibilité de valoriser l’énergie solaire, ressource abondante en Mauritanie, pour une recharge quasi gratuite.
Les perspectives pour la Mauritanie et l’Afrique
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Mauritanie : Avec son fort potentiel solaire, elle pourrait devenir un terrain idéal pour la mobilité électrique si des infrastructures de recharge sont développées.
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Afrique du Sud, Maroc, Kenya : Déjà engagés dans la transition avec des politiques incitatives.
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Défis communs : Accès à une électricité fiable, baisse des prix des VE, développement du réseau de recharge.
FAQ – Les VE réduisent-ils vraiment les coûts en Afrique ?
1. Une voiture électrique coûte-t-elle moins cher à recharger qu’une voiture essence ?
Oui, la recharge est souvent 2 à 3 fois moins chère que le plein de carburant.
2. Les batteries des VE durent combien de temps ?
En moyenne 8 à 12 ans selon l’utilisation et les conditions climatiques.
3. Est-ce rentable d’acheter un VE en Mauritanie ?
Cela dépend du prix d’achat et de votre possibilité de recharger à domicile (surtout via l’énergie solaire).
4. L’entretien est-il vraiment réduit ?
Oui, car il n’y a pas de vidanges ni de nombreuses pièces mécaniques à remplacer.
5. Le manque de bornes est-il un frein majeur ?
Oui, mais les solutions solaires domestiques offrent une alternative intéressante.
6. Les VE sont-ils adaptés aux longues distances africaines ?
Seulement si leur autonomie est suffisante et si un réseau de recharge est accessible sur l’itinéraire.
Conclusion
Les véhicules électriques ont le potentiel de réduire les coûts d’utilisation en Afrique, notamment grâce à des recharges moins chères et un entretien minimal. Toutefois, leur rentabilité dépend fortement des réalités locales : infrastructures de recharge, prix d’achat et accès à une électricité fiable.
En Mauritanie, où le soleil est une ressource abondante, l’avenir des VE pourrait être prometteur si des investissements sont faits dans les énergies renouvelables et les bornes de recharge.
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